Les pros du Galais : Kalou, restaurateur réunionnais

Alors qu’en avril 2019, une loi a été adoptée concernant l’interdiction nationale de vente des produits en plastique à usage unique pour janvier 2020, qu’en est-il des commerçants sur un marché comme celui de Ploërmel (Morbihan) ?

Vendredi matin, sur la place du marché, les clients font la queue devant le stand de nourriture réunionnaise de Kalou, leurs boîtes en plastique réutilisable, en verre, et autre contenants en mains : « beaucoup de gens rapportent leurs bols. Quel que soit le récipient, moi, je m’en fiche, je remplis ! » lance l’exposant.

(©Le Ploërmelais)

Il est même le premier à inciter ses clients à penser à prendre des contenants chez eux avant de venir sur le marché : « On sélectionne un peu notre clientèle ! » Ce qu’un client confirme : « Si on veut être bien vus, il vaut mieux l’écouter ! »
Une clientèle de choix

Pour Kalou, cet engagement de réduire les déchets est à double sens. Le changement doit venir à la fois des commerçants et des consommateurs :

Les clients devraient boycotter les commerçants qui ne font pas d’effort ! Moi, je ne donne plus de sac. Je propose par contre aux gens de me ramener leurs barquettes, je m’y mets progressivement.

Pour le commerçant, les clients pensent au marché pour consommer plus local, et polluer moins, ce qui n’est pas forcément toujours le cas :

Les grandes surfaces ont arrêté les sachets plastiques, mais sur le marché, beaucoup continuent à en utiliser. Comment expliquer que les emballages coûtent plus cher que leur contenu ? En plus, certains plats préparés vendus sur le marché, c’est paradoxal, mais ils sont parfois faits avec des produits moins locaux que dans certains fast-food. Moi je trouve cela important de proposer de la viande française. Et même mes légumes sont locaux.

(Source : article du journal Le Ploërmelais du 8/11/19)