Raphaëlle et Éric Guillaume ont ouvert le fournil Lembas il y a 13 ans. Ils ont tout de suite adhéré au Galais lors de sa création fin 2015. Raphaëlle répond à nos questions un vendredi matin au marché de Ploërmel, où son stand se trouve non loin de celui du Galais.
Bonjour Raphaëlle. Quelle part de votre clientèle vous règle en Galais ?
Un client sur 10 à peu près.
Comment se passe le rendu de monnaie ?
Nous rendons bien sûr des Galais sur des Galais. Et depuis trois ou quatre ans, nous proposons aussi de rendre des Galais sur des euros aux clients dont nous savons qu’ils sont adhérents du Galais. Cela nous permet de refaire circuler une partie des Galais que nous encaissons. Tous les clients n’acceptent pas toujours, mais quand le comptoir de change du marché est fermé, cela les intéresse !
Proposez-vous aussi des Galais à des clients qui ne sont pas encore adhérents, en leur disant qu’ils peuvent passer au stand Galais pour adhérer ?
Oui, ça nous arrive, mais c’est plus difficile car les gens qui ne connaissent pas bien la monnaie locale ont souvent peur de ne pas savoir où la dépenser. Ce sont surtout les clients qui connaissent déjà le Galais qui en acceptent en rendu de monnaie.
Reconvertissez-vous souvent des Galais en les redonnant à l’association du Galais ?
Pratiquement jamais. Nous essayons au maximum de les refaire circuler. Par principe, nous essayons de ne jamais reconvertir de Galais. Cela n’aurait pas de sens pour nous d’accepter la monnaie locale si c’est pour la reconvertir !
Quels sont les moyens pour vous d’écouler les Galais, en dehors du rendu de monnaie ?
Nous les utilisons aussi pour des dépenses personnelles chez des commerçants du marché et du territoire : épiceries, mercerie, librairie…
Propos recueillis par JCS